L'usage des pesticides dans le monde
Chaque seconde, 146 kilos de pesticides sont pulvérisés dans le monde, ce qui correspond à une consommation totale de 4,6 millions de tonnes. Ce sont aussi environ 115 millions de tonnes d’engrais minéraux azotés qui sont répandus dans le monde sur différentes cultures. Cet apport trop important en azote est néfaste pour la biomasse et pourtant, il est estimé que près d’un cinquième de ces 115 millions de tonnes reste agglutiné dans les sols. Par ruissellement, les océans sont également touchés ; 35% de ces engrais minéraux se retrouvent dans l’eau, polluant par là-même la biomasse maritime. En Europe, environ 700 substances polluantes différentes ont été retrouvées dans les eaux terrestres ou marines.
Si la France, du fait de l’importance de ses terres cultivées, se place au troisième rang mondial et au premier plan européen en termes de volume absolu de pesticides, les autres pays du monde ne sont pas en reste. C’est le Costa Rica qui détient le record de pesticides par hectare, avec une pulvérisation moyenne de 22,9 kilos par hectare et par an. Après lui, arrivent Israël, la Colombie et la Chine. Du fait de leur agriculture parfois traditionnelle, les pays en voie de développement n’utilisent que 25% des pesticides pulvérisés chaque année. Pourtant, un tiers de ces pesticides ne répond pas aux normes internationales de composition et de sécurité ; leur utilisation entraîne des pertes économiques car elles affectent (notamment au niveau de la santé publique) des populations non-visées telles que les hommes, les animaux et les plantes non-cultivées. Il est estimé que ces pertes s’élèvent, pour les pays en voie de développement, à 8 milliards de dollars, posant le problème de la vraie rentabilité de ces pesticides.
Conséquences sur l’alimentation globale
En 2004 déjà, près de la moitié des fruits, légumes et céréales européens contenaient des traces de pesticides. Environ 40% des légumes et plus de 70% des fruits dépassaient le seuil légal de résidus de pesticides, présentant ainsi un risque pour la santé selon les normes alors en vigueur. Les directives européennes recommandaient de limiter les risques en épluchant le plus possible les produits frais, mais cela posait le problème de la perte de nutriments et antioxydants essentiels, souvent stockés dans la peau des fruits et légumes. De plus, l’épluchage ne suffisait pas, car les résidus de pesticides ont aussi été retrouvés au cœur-même des fruits et légumes concernés par les tests.
Des stocks dormants menaçants
En 2004 déjà, près de la moitié des fruits, légumes et céréales européens contenaient des traces de pesticides. Environ 40% des légumes et plus de 70% des fruits dépassaient le seuil légal de résidus de pesticides, présentant ainsi un risque pour la santé selon les normes alors en vigueur. Les directives européennes recommandaient de limiter les risques en épluchant le plus possible les produits frais, mais cela posait le problème de la perte de nutriments et antioxydants essentiels, souvent stockés dans la peau des fruits et légumes. De plus, l’épluchage ne suffisait pas, car les résidus de pesticides ont aussi été retrouvés au cœur-même des fruits et légumes concernés par les tests.